Restauration de l’église Saint-Paul : L’équipe municipale de Beaucaire agit concrètement pour son patrimoine !

Vendredi 9 septembre, après 15 mois de travaux décidés, budgétés et votés par la nouvelle majorité municipale, Julien Sanchez, Maire de Beaucaire, procédait à l’inauguration (après restauration des couvertures et des façades) de l’Eglise Saint-Paul de Beaucaire.

En présence de Gilbert Collard, député du Gard, de Jean-Pierre Fuster, conseiller départemental, de Mireille Cellier, ancien Maire de Beaucaire, de nombreux élus du conseil municipal, de Monsieur le Curé de Beaucaire, de la Confrérie de Sainte-Marie-Madeleine et de nombreux amoureux du patrimoine, le Maire de Beaucaire a pu évoquer l’histoire de l’église Saint-Paul, revenir sur ses récents et importants travaux et annoncer les prochains projets de la municipalité en matière de préservation du patrimoine.

Le Maire a également remercié l’Etat et le conseil départemental pour leur participation financière à ces travaux essentiels à la préservation du patrimoine qui ont coûté 856 821 euros.
Part de la commune : 409 946 euros
Part de l’Etat : 357 500 euros
Part du conseil départemental : 89 375 euros

Nicole Barbier, professeur du conservatoire municipal de Beaucaire, a ensuite interprété un magnifique Ave Maria ainsi que plusieurs autres morceaux.

Retrouvez ci-dessous le discours du Maire de Beaucaire :

“Monsieur le député, Cher Gilbert,
Messieurs les conseillers régionaux, Chère Anne-Marie, Cher Gilles, Cher Yoann,
Monsieur le conseiller départemental, cher Jean-Pierre,
Mesdames et messieurs les membres du conseil municipal (et en particulier Gilles Donada, Yvan Corbière et Mireille Fougasse, adjoints délégués, qui se sont intéressés à ce chantier de Saint-Paul)
Madame l’ancien Maire de Beaucaire,
Monsieur le Directeur Général des Services,
Monsieur le curé,
Messieurs les membres de la confrérie Sainte-Marie-Madeleine,
Chers Beaucairoises, chers Beaucairois,
Mesdames, Messieurs,

Bienvenue devant l’église Saint-Paul,

Aujourd’hui est un jour important et heureux puisque nous procédons à une inauguration après travaux. Une inauguration pour une église qui est là depuis si longtemps, vous me direz, cela peut sembler étrange, mais c’est pourtant la formule consacrée en de pareils cas : « inauguration après travaux ».

Pour commencer, je voudrais revenir en arrière et faire un petit historique de l’église Saint-Paul :

L’église Saint Paul, ancienne église des Cordeliers, autrefois dédiée à Notre Dame de l’Assomption, fut édifiée en plusieurs phases, entre le XIVe et le XVe siècle.
La première campagne de travaux correspond à l’édification de la nef actuelle, entre les années 1355 et 1362.
La seconde campagne de travaux, menée de 1453 à 1457 concerne la construction du chœur, dont les deux travées droites sont contrebutées par des arcs boutants. La flèche octogonale à crochets qui l’accoste au sud sur sa dernière travée, appartient à cette même campagne.
Après les guerres de religion, le couvent est partiellement reconstruit en 1632 et agrandi en 1681. En 1636, le porche d’entrée est doté d’un linteau mouluré et d’un tympan sculpté en bas relief. Les vantaux du portail d’entrée qui date vraisemblablement de ce moment, sont frappés des armoiries du donateur, sculptures bûchées à la révolution.
A cette même époque, des maisons de rapport sont édifiées devant la façade occidentale et s’adossent au gouttereau nord. L’orgue actuel est réalisé et installé en 1774. Les aménagements les plus notables du XIXe siècle sont la construction du tambour d’entrée (1806) et la reconstruction du porche d’entrée nord, édifié en 1828 dans le goût néo gothique d’après les plans de Joseph LAURENT, architecte de la ville. En 1950, enfin, la foudre s’abat sur la flèche qui est partiellement détruite puis restaurée.

Les travaux que nous avons menés à Saint-Paul depuis plus d’un an maintenant ont concerné la restauration de l’église en deux tranches :
Une tranche ferme, d’abord, avec les travaux de restauration des couvertures de la nef, du chœur, du chevet et du bas côté sud.
Une tranche conditionnelle, ensuite, avec les travaux de restauration de la façade ouest, l’entrée nord et le porche (22 rue Eugène Vigne).
Ces travaux, nous les avons menés pendant un an, de mai 2015 à juillet 2016 sous la direction de Jean-Denis SCHAUER, architecte du patrimoine. Je remercie également son équipe et notamment l’économiste, Monsieur HELLEC.

Je voudrais ici remercier d’ailleurs tous les hommes de l’art qui ont contribué à ces travaux. Je citerais les entreprises SELE, ALPILLE ECHAFFAUDAGES, et BOURGEOIS (de Nîmes, Fourques et Tarascon) qui ont fait la plus grosse partie des travaux.
Remercier également les autres entreprises qui ont travaillé pendant de nombreuses semaines sur cet important chantier METAL FORME TRADITION, TALYA VITRAIL, la SARL TOLLIS (représentée ce soir par Mme Sanchez que je salue pour son travail minutieux) et la SARL SUD FRANCE dont le nom nous rappelle bien où nous sommes.
Remercier également notre bureau de contrôle, l’APAVE.
Remercier les agents communaux qui suivent ce type de travaux pour le service secteur sauvegardé / bâtiments communaux, service dirigé par François CERDAN, remercier également le service marchés publics, le service communication et le Directeur Général des Services.

Et remercier enfin les riverains de l’église Saint-Paul et en particulier l’agence TEYSSIER et les habitants de la copropriété des Cordeliers qui ont accueilli l’installation du chantier pendant toute la durée des travaux. Qu’ils en soient remerciés, je pense que cela en valait la peine.

Alors, depuis quelques temps, on parle beaucoup de laïcité et on essaie de mettre sur le même plan chaque religion.
Cette inauguration nous rappelle, si certains l’avaient oublié, que la France n’a pas commencé en 1905, qu’elle a des racines judéo-chrétiennes, et c’est si vrai que cette église fait d’ailleurs partie de son patrimoine classé.
L’église, propriété communale, d’abord inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 4 juillet 1942, fut classée en totalité au titre de la loi de 1913 sur les monuments historiques (parcelle AY 198) par arrêté du 2 décembre 2005.

Nous sommes fiers d’avoir lancé ces travaux et d’avoir mis au budget de la ville cette somme de 856 821 euros.
Ce n’est pas rien pour une commune de 16 000 habitants comme la nôtre, en cette période de baisse de dotations de l’Etat et alors que, depuis 2014, nous baissons chaque année les trois taux locaux d’imposition contrairement à d’autres communes du Gard ou d’ailleurs qui les augmentent de 10% ou plus.

Nous sommes fiers d’avoir lancé ces travaux parce que notre patrimoine, c’est notre histoire, c’est notre richesse. C’est la beauté visuelle mais aussi sentimentale car nous y sommes attachés.

Les travaux de Saint Paul ont coûté 856 821 € tout compris.
Mais pour autant nous n’avons pas payé tout seuls ces travaux.
Nous avons eu des cofinanceurs qui ont bien voulu nous aider.

Je tiens ici à remercier le conseil départemental du Gard, représenté ce soir par le conseiller départemental du canton de Beaucaire Jean-Pierre Fuster, et à remercier son Président, Monsieur Denis Bouad.
Je tiens à remercier le conseil départemental qui a attribué à la Ville de Beaucaire 89 375 euros sur ces 856 821 euros, soit un peu plus de 10%. (47 000 euros ont été reçus à ce jour).

A remercier également l’Etat, qui, par l’intermédiaire de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) nous a alloué 357 500 euros, soit un peu plus de 42%. Je salue bien sûr M. BAROY et M. HUGUES ainsi que le Préfet de Région et le Préfet du Gard. (46 000 euros ont été reçus à ce jour)

Je salue également Monsieur PRIBETITCH, architecte des Bâtiments de France, qui suit attentivement et avec goût la Ville de Beaucaire et son secteur sauvegardé qu’il apprécie à sa juste valeur et veille sur la protection de son patrimoine.

Ces participations du département et de l’Etat, nous devrions les toucher prochainement, puisqu’il faut attendre la fin des travaux pour toucher les subventions.
En attendant, nous avons dû, bien sûr, les avancer en totalité. Vous voyez donc que le patrimoine de Beaucaire important pour nous.
Le patrimoine à Beaucaire est riche.
Et après ces 856 821 euros de travaux, il reste encore beaucoup à faire.
Amoureux du patrimoine, de l’histoire de France et soucieux de réaffirmer le lien qui nous rattache à nos racines, j’ai demandé au service secteur sauvegardé et bâtiments de notre Ville de se pencher désormais sur la Croix couverte et sur Notre Dame des Pommiers.
Il faut que la Croix couverte et Notre Dame des Pommiers soient encore plus belles et qu’on prenne soin d’elles.

Nous avançons aussi sur le secteur sauvegardé de Beaucaire dont nous fêtons les 30 ans cette année.
J’ai, avec le conseil municipal, décidé de lancer la révision du secteur sauvegardé et d’agir concrètement sur son évolution.
Cette révision a démarré et va prendre près de 4 ans (délais légaux).
Nous voulons avoir l’accord des pouvoirs publics pour détruire l’îlot des pêcheurs qui est une verrue dans le centre-ville depuis plus de 20 ans pour aérer notre secteur sauvegardé mais aussi agir sur de nombreux autres points.

Première action lancée par la municipalité : notre action sur les hideuses paraboles qui étaient plus de 70 à notre élection.
Or, en secteur sauvegardé, les paraboles ne doivent pas être visibles depuis la rue, c’est la règle. En 2 mois, après de nombreuses procédures (contre les propriétaires, les bailleurs sociaux, les agences immobilières), nous avons réussi à éliminer toutes ces paraboles. Il n’en reste plus aucune visible depuis la rue. C’est un travail quotidien car, parfois, certains en ajoutent une. Il nous faut alors dresser PV et actionner les voies de droit. Mais nous le faisons et le ferons toujours avec passion et détermination.

Nous allons nous atteler d’ailleurs à d’autres chantiers dans les prochains jours pour embellir notre centre ancien. J’ai, pour ce faire, donné plusieurs consignes en ce sens aux services de la ville. Je vous en reparlerai bientôt à une autre occasion.

Je voudrais pour terminer, adresser un petit clin d’œil au Père Gilles Michel qui avait lui même fait un clin d’œil aux Beaucairois et à leur Maire lors du renouvellement des voeux des confrères le 21 juillet dernier.
Mon père, vous aviez indiqué que vous trouviez étrange et anormal qu’alors que notre Sainte Patronne est Sainte Marie Madeleine il n’y ait pas à Beaucaire de cuvée Sainte Marie Madeleine. Vous avez, je crois, été entendu. Cette cuvée est en effet en route. Je crois d’ailleurs que dès demain 8h il va se passer quelque chose à la Cave Coopérative grâce à la Confrérie Sainte Marie-Madeleine…
Vous m’aviez aussi interpellé, Monsieur le Curé, en trouvant dommage qu’aucun Maire n’ait jamais donné à une rue de Beaucaire le nom de Sainte Marie Madeleine. Je trouve cela dommage, tout autant que vous.
Ce manquement sera aussi réparé dans le cadre du nouveau quartier Sud Canal sur lequel nous travaillons activement car il ne faudrait tout de même pas donner le nom de Sainte Marie Madeleine à une vulgaire impasse.
Merci pour votre présence pour l’inauguration de l’église Saint-Paul après restauration des couvertures et des façades.

Vive l’église Saint-Paul ! Vive notre riche patrimoine ! Vive Beaucaire ! Et vive la France !”