Le Tribunal de Nîmes couvre-t-il la diffamation envers les policiers municipaux ?

L’an dernier, sur internet, une blogueuse habituée des tribunaux s’est permise de diffamer l’ensemble des policiers municipaux de Beaucaire, les accusant de couvrir le trafic de drogue alors même que les policiers municipaux ont plusieurs fois été précisément à l’origine d’arrestations de trafiquants et dealers à Beaucaire ces dernières années et ces derniers mois.

Poursuivie par le Maire et l’ensemble des 17 policiers municipaux de l’époque pour diffamation, cette blogueuse vient d’être relaxée ce jour par le Tribunal Correctionnel de Nîmes présidé par Jean-Pierre Bandiera en première instance.
La Ville de Beaucaire s’étonne de cette décision et annonce avoir dès aujourd’hui interjeté appel de ce jugement très grave qui sous-entend qu’on peut donc librement diffamer un policier municipal dans l’exercice de ses fonctions.
Ce jugement interroge quant à savoir s’il pourrait s’appliquer de la même manière aux fonctions de juge. Auquel cas il ne faudrait pas s’étonner que des citoyens ouvrent des blogs.
La Ville de Beaucaire rappelle qu’en 2001 le syndicat de la magistrature lui-même (officine de gauche) cautionnait un livre édité par un magistrat présentant en couverture un cochon avec un képi de policier, drôle de conception de la fonction.
Alors que dans notre département les policiers et les pompiers notamment sont de plus en plus pris pour cible, la Ville de Beaucaire demande à l’Etat représenté par le Procureur de la République de Nîmes de soutenir la dure profession de policier municipal attaquée par cette décision en en interjetant appel dans le délai de 10 jours.
Faute de quoi le signal qui serait donné serait celui de la liberté de diffamer impunément.

Communiqué de Presse de Julien Sanchez, Maire de Beaucaire.